Nos comportements, nos habitudes, nos émotions… Peut-on vraiment les changer ? Les dernières découvertes en Neurosciences répondent à cette question… 

 

1. « Je suis comme je suis, et je ne peux pas changer »… Vraiment?

Vous arrive-t-il, à vous aussi, de vous dire: « de toute façon, je suis comme je suis, je ne peux pas changer », ou bien, « c’est ma personnalité, je suis comme ça »…

Si oui, et bien c’est en fait assez normal.

Nous avons été conditionnés à croire en cette idée par notre histoire, notre éducation, nos relations…. mais aussi par la science !

Pourquoi ?

Parce que jusqu’à la fin du 20ème siècle, les chercheurs pensaient que notre cerveau cessait de se développer dès l’âge de 18 ans. Or, notre cerveau a un rôle très important dans nos comportements, nos habitudes, nos émotions etc. Si notre cerveau ne pouvait pas changer, alors comment pourrions-nous changer nos habitudes ou nos émotions?…

Bien heureusement, la science a évolué depuis et cette théorie a été irrémédiablement réfutée ! Notre cerveau est en effet capable de changer… [1, 2]

Mais avant d’aller plus loin dans ces découvertes scientifiques, il me faut expliquer la relation entre comportements, habitudes, émotions etc. et notre cerveau.

 

2. Mes habitudes, comportements, voire mes émotions, dépendent de la manière dont mes neurones sont connectés

 
Notre cerveau est en fait une sorte d’ordinateur extraordinaire : nos comportements, nos réactions, voire même nos émotions sont des programmes très élaborés que nos cerveaux exécutent, mais aussi développent. Ces programmes ne sont rien d’autre que des chaines de connexions neuronales entre un stimulus (externe : visuel, tactile, auditif, gustatif, olfactif ou interne : pensées, méditation etc.) et une réponse (nos réactions/comportements/émotions etc.).[3]

Et plus j’utilise un programme, plus les connexions dans la chaine neuronale sont renforcées, et plus le programme se déroule facilement et rapidement… Ainsi, plus j’adopte un comportement ou une émotion spécifique, face à une situation particulière, plus je vais développer ma capacité et ma rapidité à adopter ce comportement ou cette émotion, dans une situation similaire. En d’autres termes, je programme mon cerveau à adopter un comportement ou une émotion spécifique. Ce programme peut même devenir un tel automatisme pour moi que je n’en ai plus conscience : je suis alors en pilotage automatique.[1-3]

Nous connaissons tous ce processus de programmation neuronale, car c’est tout simplement le processus de l’apprentissage :  à chaque fois que l’on apprend à faire quelque chose, nous programmons notre cerveau :

Ex : Avez-vous appris à conduire ? Souvenez-vous du début de votre apprentissage, à quel point il était difficile de tout coordonner. Aujourd’hui, ne conduisez-vous pas de façon quasi automatique ? Vous avez tout simplement programmé votre cerveau pour exécuter ce programme de conduite et plus vous l’avez exécuté, plus ils est devenu facile à exécuter.

Maintenant posez-vous la question suivante : « quel autre programme me suis-je entrainé à exécuter ? »

En effet, si j’ai tendance à souvent sourire, à voir le verre à moitié plein, ou bien à me rabaisser par rapport aux autres, c’est parce que mon cerveau est programmé comme cela, mais c’est aussi parce que je continue de choisir cette programmation…

La bonne nouvelle ici, c’est que l’on peut développer une nouvelle programmation neuronale, si on le désire ! [2]

 

3. La neuroplasticité : un cerveau capable de changer

Cette capacité à développer de nouveaux programmes neuronaux est possible grâce à la neuroplasticité ou plasticité neuronale.

Selon Wikipedia, la neuroplasticité peut se définir ainsi:

« La plasticité neuronale, la neuroplasticité ou encore la plasticité cérébrale sont des termes qui décrivent les mécanismes par lesquels le cerveau est capable de se modifier par l’expérience. Le cerveau est ainsi qualifié de « plastique » ou de « malléable ». Ce phénomène intervient durant le développement embryonnaire, l’enfance, la vie adulte et les conditions pathologiques (lésions et maladies). (…) La plasticité neuronale (…) montre que le cerveau est un système dynamique, en perpétuelle reconfiguration.« 

En d’autres termes, notre cerveau a la capacité de changer, de développer de nouvelles connexions neuronales, chaque jour, chaque heure, chaque minute. Et contrairement à ce que l’on a pensé jusque là, cette plasticité est un phénomène qui dure toute notre vie. Bien-sûr, le cerveau vieillit avec l’âge et ralenti, mais il garde sa capacité à créer de nouvelles connexions neuronales, et cela jusqu’à notre dernier souffle.

D’autre part, le cerveau est comme un muscle : plus on l’entraine, plus il développe sa capacité à se développer…

Ainsi, si je peux changer mon cerveau, cela veut dire que je peux changer mes comportements, mes habitudes voire même mes émotions…[2]

 

4. Je peux donc changer mes mauvaises habitudes !

 
Notre cerveau est non seulement capable d’apprendre et de créer de nouveaux circuits neuronaux (et donc de nouvelles habitudes, de nouvelles émotions…), mais il est aussi capable de désapprendre certains circuits neuronaux : et donc de se libérer de certaines habitudes ou émotions.

C’est simple, tous les circuits neuronaux que mon cerveau n’utilise plus finissent par disparaitre. [2]

C’est comme un chemin de montagne ou de campagne : si on arrête de l’utiliser, alors l’herbe et autres débris, vont le recouvrir, et après un certain temps on ne le verra plus… Il aura disparu.

Cela explique alors pourquoi j’ai pu voir, sur moi-même ou mes clients, des changements incroyables. Développer sa confiance en soi, arrêter de culpabiliser, s’affirmer de manière constructive et forte, comprendre et gérer ses émotions, dépasser la procrastination, gérer le changement ou le stress… Tout cela est possible, grâce à la capacité incroyable de notre cerveau de changer.

 

5. Exemples concrets de changements du cerveau

Il existe, aujourd’hui, de nombreuses preuves scientifiques de ce phénomène de plasticité du cerveau.

En effet, les techniques d’imageries médicales arrivent maintenant à montrer ces changements du cerveau (par exemple, l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle ou la tomographie par emission de positrons (ou Pet-scan) qui permettent de voir, et mesurer, l’activation de différentes parties du cerveau).

Les scientifiques ont pu scanner le cerveau de diverses personnes, ayant différentes conditions physiques ou cognitives, cela avant et après traitement ou thérapie. Ils ont, en conséquence, pu observer les changements du cerveau, en plus des évolutions comportementales et cognitives.

Voici quelques exemples concrets de changements du comportement, ou d’aptitude physique ou mentale, liés à la plasticité du cerveau. Ces exemples sont tirés du livre « Les étonnants pouvoirs de transformation du cerveau« , de Norman Doidge, que je recommande vivement pour toute personne intéressée par le sujet (voir référence [2])

  • Élimination de la dyslexie ou autres troubles de l’apprentissage grâce à des jeux vidéos ou des exercices créatifs
  • Retrouver le sens de l’équilibre ou l’audition
  • Se remettre de séquelles d’accidents vasculaires cérébraux grâce à des exercices de motricité
  • Se débarrasser des Troubles Obsessionnels du Comportement grâce à la thérapie

 N’est-ce pas tout simplement fascinant et surtout encourageant ?

 

6. La question de coaching

Ces exemples incroyables de neuroplasticité nous montrent qu’il est possible de changer des conditions que l’on pensait incurables, et cela grâce à la thérapie ou autres exercices pratiques.

Il est donc aussi possible de changer d’autres choses qui relèvent plus du coaching, telle une habitude, ou un comportement qui peuvent être limitants dans notre vie personnelle ou professionnelle.

Et vous,  qu’aimeriez-vous changer ? Y-a-t-il une mauvaise habitude que vous aimeriez perdre ? Ou une bonne habitude que vous aimeriez adopter ?

Si oui, la première chose à faire est de déterminer ce que vous voulez, plutôt que ce que vous ne voulez pascar le simple fait de se focaliser sur ce que l’on veut (plutôt que ce que l’on ne veut pas) change son cerveau de façon à mieux y arriver ! Plus d’infos sur ce point là très bientôt !

 

Inscrivez vos désirs de changement, ou vos questions, dans les commentaires ci-dessous, et commencez le processus du changement !

 

Conclusion

 
La phrase « je suis comme ça… je ne peux pas changer » est ainsi désormais obsolète…. La science a aujourd’hui bel et bien démontré que cela n’est pas le cas. Notre cerveau est malléable, il peut construire de nouvelles connexions cérébrales, et le fera jusqu’à notre dernier souffle. Chaque comportement, chaque émotion, chaque réaction que nous avons, est en quelque sorte un programme dans notre cerveau. Et nous pouvons les changer si nous le désirons.

Références

 
[1] – « Entrainer votre esprit – Transformer votre cerveau : Comment la science de pointe révèle le potentiel extraordinaire de la neuroplasticité  » Sharon Begley et Marie Blanche Daigneault, Ariane Editions (7 novembre 2008) – Version originale du livre : « Train your mind, Change your brain« 

[2] – « Les étonnants pouvoirs de transformation du cerveau : Guérir grâce à la neuroplasticité » Norman Doidge, Pocket Evolution, 2010 – Version originale du livre : « The brain that changes itself« 

[3] – « Neurosciences, à la découverte du cerveau » Mark F. Bear, Barry W. Connors et Michael A. Paradiso, Editions Pradel; 3e édition (19 juin 2007) – version originale du livre : « Neuroscience, exploring the brain« 

 

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